presse opressée

Ce qui se déroule actuellement au niveau de la presse économique est très très dangereux et un signe fort que notre démocratie tend chaque jour vers la république bananière.
Le journal les Échos se bat afin de ne pas se faire racheter par le groupe LVMH. LVMH possède actuellement déjà la Tribune et souhaite revendre celle-ci (en gardant des parts ou choisira t on consciencieusement l'acheteur?). Il faut savoir que ces 2 journaux font l'actualité économique en France. Quelle que soit l'information économique que vous receviez en cours de journée à la radio, la télévision ou même dans la presse, vous êtes quasi certain que cette information est un relais de ce qui a été publié dans l'un de ces deux journaux.

Comment ne pas trembler en pensant qu'un groupe comme LVMH possède à la fois les Échos, ait "choisi" l'acquéreur de la Tribune et ait un dirigeant très proche du président de la république?

Cela leur permettrait tout simplement de faire des choix économiques, les propager dans la presse afin de marteler et convaincre l'opinion puis les appliquer. Nous ne sommes plus ici dans du journalisme mais de la propagande.

Je ne me fais aucune illusion sur la pseudo "indépendance de la presse" mais si des choses telles que cet achat deviennent possibles sans choquer l'opinion, c'est qu'il y a vraiment quelque chose de pourri au royaume de France...

Pour finir, une petite citation de Georges Bernanos écrite en 1948 concernant l'aliénation de l'homme par la machine:
"Il (l'homme) ne  pourra jamais dire  ce qu'il pense , pour la raison qu'il ne saura plus ce qu'il pense.  La machinerie le saura pour lui. Le jour n'est pas loin, en effet, où tous les moyens de diffusion des idées se trouveront réuni en quelque organisation monstrueuse, qui d'ailleurs en viendra vite à se substituer aux idées, d'un emploi difficile et parfois dangereux, des images simples et violentes.." (sic!)